LA POÉSIE SANS LANGUE – Ghérasim Luca

1962, ex. unique.
– 34 p. ; 15,5 x 11,5 x 4 cm ; (1’) – album photo, 18 clichés ; texte autographe, lettres capitales, «aux petits points», encre blanche sur papier noir tramé.
– couv. cuir noir frappé ; 15 planches, carton fort ajouré.
Fonds Ghérasim Luca, donation Micheline Catti ; inv. n° 083 23.

Détails

Album photo de 15 planches de carton fort, ajourées de part en part (1 fenêtre par page, rectangulaires), gaufrage sur l’encadrement des ajours.

Couverture cuir noir frappé ; fermoir métallique entier et fonctionnel ; couverture et coiffes usées ; tranches dorées ; gardes de papier blanc moiré et strié.

18 photographies fin XIXe, format carte de visite ; portraits plain-pieds de jeunes filles, femmes, puis jeunes hommes, hommes et soldats en costume, puis portraits bustes d’hommes et femmes. Jeu de parallélisme entre les photographies en vis-à-vis.

Texte autographe en capitales, «aux petits points», à l’encre blanche sur 12 feuillets de papier noir tramé, découpés au format carte de visite, dont 5 laissés vides. Au verso de deux des feuillets vides (p. 12 et 16), parties du texte écrites – comme des tentatives de calligraphie réemployées.

Signé et daté à la mine de graphite sur la dernière garde.

Serge Martin relate dans son article «Avec Ghérasim Luca (1913-1994), extension du domaine des apatrides» (Moderne Languages Open, 2019) une anecdote de Thierry Garrel concernant le texte de cet album. En 1967, à l’occasion d’un salon réunissant des artistes du monde entier à La Havane, Ghérasim Luca a fait inscrire «LA POÉSIE SANS LANGUE / LA RÉVOLUTION SANS PERSONNE / L’AMOUR SANS FIN» sur le drapeau cubain réalisé au centre d’une grande fresque murale réalisée pour l’occasion.

Transcription

«LA POÉSIE // SANS LANGUE /// [encart vide] /// LA RÉVOLUTION // SANS PERSONNE /// [encart vide] /// [encart vide] // L’AMOUR /// SANS // FIN /// [encart vide] /// [encart vide]»

Références

Ce texte est repris dans La Proie s’ombre (José Corti, 1991, p. 47-55), disposé de manière similaire à la forme adoptée dans l’album, où un saut de page sépare chaque groupe de mots. Il s’est également vu être tapé en 7 exemplaires le 3 juin 1965.