




Henri Cueco
Les Hommes rouges
Estampes.
Paris : édité par l’artiste, 1968, 1969 et 1970. Planches non numérotées, parfois signées. [125 ex.], celles-ci toutes signées.
– 10 + 2 pl ; 65 x 50 cm ou 50 x 65 cm, imprimées dans l’atelier de Fernand Mourlot à Paris,
en lithographie sur zinc, en couleurs sur papier blanc.
Les hommes rouges 1, Les hommes rouges 2, La rue, Manifestation 1, Manifestation 2, Nuées, La grève, La meute, L’université.
Les deux planches ajoutées sont titrées L’usinage des roses, Freud Marx Mao.
– Dans un portfolio en carton ondulé brun ; 68 x 52 x 1 cm.
1 bandeau portant titre et nom d’auteur imprimés en noir sur papier rouge ; 58 x 6,5 cm.
inv. n° 076 22. Emboitage et estampe Manifestation 2 : don David et Pablo Cueco.
Le portfolio dit « les Hommes Rouges » contient douze estampes originales de Cueco qui ont été réalisées au cours des années 68, 69, 70 dans l’atelier de Fernand Mourlot.
L’idée était de diffuser des oeuvres à caractère politique faisant la part de l’imaginaire ou du rêve face à la réalité de ces années-là : luttes de libérations, combats des noirs aux Etats-Unis, manifestations dans les universités, luttes ouvrières. Cette pratique d’un art social était entreprise parfois en commun (salle rouge pour le Vietnam au Salon de la Jeune Peinture) ou à travers les oeuvres individuelles du mouvement de la Nouvelle Figuration (voir livre de Jean-Luc Chalumeau au Cercle d’Art), ou encore par les oeuvres collectives de la coopérative des Malassis – Cueco, Fleury, Latil, Parré, Tisserand.
Ce portfolio est donc composé «d’estampes originales» de Cueco, dans la mesure où la matrice d’impression a été réalisée par l’artiste sans recours à un procédé mécanique ou photographique. A l’époque, dans les ateliers de lithographie, on travaillait le plus souvent sur du zinc qui a les mêmes propriétés que la pierre lithographique, ce dernier matériau étant à l’époque pratiquement introuvable.
Ces estampes, au départ ont été diffusées dans des circuits ou espaces culturels (Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, par exemple) à des prix très bas qui ont souvent conduit les acquéreurs à négliger les soins habituellement attachés à une estampe de prix. Ces oeuvres ont été l’objet d’une « sélection naturelle » qui, avec le temps, les ont fait disparaître : punaisées au mur, déchirées ou finalement détruites. Celles qui demeurent aujourd’hui sont les rescapées de cette aventure et sont demeurées comme des témoignages de l’histoire sociale et de l’histoire de l’art.
Il en existe aujourd’hui 125 collections complètes ce qui permet de considérer leur diffusion en albums numérotés contenant douze estampes signées à l’unité par Cueco.
Cueco, Paris, Le 22.05.07
























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