Romaric Hardy


Romaric Hardy
Résidence 
28 juil – 8 août 2025
13 oct – 22 oct 2025

Souhaiter se plonger dans les archives.

Venir sans idées préconçues.

Se diriger naturellement vers les artistes qui sont des repères.

S’en détacher, puis ouvrir les boîtes au hasard et se laisser porter.

Voir une sélection s’opérer, par affinité, similitude ou opposition.



Laissez passer un temps,

revenir et synthétiser ce voyage immobile.

Shay Zilberman & Aviv Lichter

Shay Zilberman & Aviv Lichter, 15 septembre – 4 octobre 2025.
ETERNAL / EPHEMERAL / Extraire l’éternel de l’éphémère. Charles Baudelaire.

Extraire l’éternel de l’éphémère” Charles Baudelaire During our residency at the Centre for Artist Books, we aim to produce a new series of works culminating in an artist’s book and a graphic visual lexicon, based on visual research in the area. We will initiate our residency with a period of research, engaging in daily strolls around the area to gather eclectic visual materials with ephemeral qualities that reflect the essence of the place. Our focus will be on collecting everyday items such as storefront signage, wrapping papers and paper bags, napkins, labels from local drinks and food establishments, restaurant menus, packagings from artisanal workshops etc. These ephemeral raw materials, which offer a unique image of the area, will serve as a portrait encapsulating its history, aesthetics, cultural characteristics, and traditions. They will be recorded, collected, cataloged, and preserved in a graphic lexicon, creating an imagined local atlas. Concurrently, we plan to create an individual artist book in an album format. This will feature a series of new abstract works, both planned and spontaneous, crafted from the disassembly and reassembly of the collected materials. The compositions will reflect various elements such as color schemes, graphic and conceptual forms, routes traveled during our stay, and the unique topography of the area. The fusion of abstract and ready made elements will anchor the artwork within a contemporary as well as the traditional, geographical-historical, and cultural contexts. The proposed artist’s book will also evoke the tradition of travel diaries, capturing the memory of images created through movement, wandering, and collecting. As a creative duo sharing a common living and working space, this residency will offer us a fresh environment for research and creative play, enabling us to collaborate once again. It will also provide the time and opportunity to re-examine the intersections between our respective working fields.

Matthieu Saladin

Terry Atkinson & Michael Baldwin
Air-conditioning Show / Air Show / Frameworks. 1966-7
in : Christian Schlatter, Art conceptuel Formes conceptuelles, Paris, Galerie 1900-2000, 1990.
mercredi 31 juillet 2024 – cdla sylp 29°C

Projet de résidence au CDLA, été – automne 2024

Dans le cadre de ma résidence au CDLA, je souhaite explorer le fonds du centre en suivant trois orientations qui pourront éventuellement se croiser : la révolte, le travail et l’économie. Ces trois directions de recherche font directement écho à des problématiques qui se trouvent au cœur de mon travail artistique : les soulèvements individuels et collectifs considérés au croisement du refus d’un ordre existant prétendu immuable et de leur logique émancipatrice ; l’entremêlement des rapports à l’individuation et à l’aliénation à l’œuvre dans le travail et la part idéologique des discours qui entourent ses définitions ; le rôle et l’enrôlement de l’économie dans les processus de subjectivation et les projets de société. Il s’agira ici d’ausculter le fonds pour dégager différentes constellations de publications d’artistes susceptibles de résonner avec ces axes de recherche. Ce travail donnera lieu à un projet artistique et curatorial dont la forme et les modalités se dessineront au cours de la recherche.

Bio
Matthieu Saladin, artiste et enseignant-chercheur, vit et travaille à Paris, Rennes et Saint-Denis. Sa pratique s’inscrit dans une approche conceptuelle de l’art, réfléchissant sur la production des espaces, l’histoire des formes et des processus de création, ainsi que sur les rapports entre art et société du point de vue économique et politique. Elle prend aussi bien la forme de protocoles, d’installations et de performances que de publications (livres, disques), de vidéos et de créations de logiciels. Il est maître de conférences HDR en arts plastiques à l’université Paris 8, membre du laboratoire Arts des images et art contemporain (AI-AC). Il codirige la collection Ohcetecho aux Presses du réel. Son travail est représenté par la galerie Salle Principale  et est présent dans les collections du CNAP, du FRAC Franche-Comté, du FRAC Normandie Rouen, du MAMC+ de Saint-Étienne Métropole, du CDLA et de la Fondation Kadist.

Publications d’artiste (sélection)
Calendrier des révoltes 2024, Lendroit éditions, 2024.
Élégie économique, livre, Éditions provisoires, 2023.
Regard troublé, insert, Paris Gallery Map, Galeries mode d’emploi, Septembre-Novembre 2023.
Évaporation, disque vinyle, Frac Franche-Comté, 2022.
Oracle (aujourd’hui est-il un autre jour ?), cartes postales, Mondes Nouveaux/CMN, 2022.
Fiche technique (avec les Sirènes), livre, Rip on/off, Van Dieren éditeur, 2021.
La popularité des conflits, livre, Incertain Sens/BBB centre d’art, 2019.
La capture de l’inaudible, Art Kill Art et Centre d’Art Contemporain Synesthésie, avec le soutien du DICREAM, 2019.
Calendrier des révoltes 2019, BBB centre d’art, 2019.
Economic Score – Der Canaletto-Blick, livre Kontatk, 2017.
Sounds of Silence, (avec Patrice Caillet et Adam David), disque vinyle, Frac Franche-Comté, Alga Marghen, 2013.
Pile ou face, disque vinyle, CAC Brétigny, 2013.
Parole au futur antérieur, livre, CAC Brétigny, 2013.
Opinions, livre, Incertain Sens/CAC Brétigny, 2013.

Viktorija Rybakova

Résidences / Résidant e s *

Viktorija Rybakova, 21 mai – 9 juin 2024.

Viktorija Rybakova est une artiste et designer interdisciplinaire, actuellement conservatrice du département de design graphique à la Bibliothèque de l’Université de Vilnius. Depuis 2013, Viktorija participe à des expositions internationales et à des résidences artistiques (elle a remporté le Grand Prix de la Triennale d’impression de Tallinn), a été doctorante à l’école d’art LUCA et résidente à la Jan van Eyck Academie. En 2020, Viktorija a publié une recherche artistique sur l’histoire du plastique intitulée El Plastico, the Sun that lives inside the Rock (en collaboration avec Goda Budvytyte).

At cdla Viktorija is discovering artists books scene at large, it’s history and contemporary development. Her main field of research is unique artist’s books, but at the same time she is interested in artists who write and design books or create artist’s books as an autonomous work of art. Her aim is to situate Lithuanian artist’s book scene within larger context and to learn about the influence of French culture of livres d’artistes in the early 20th century. As a result, Viktorija would like to publish a comparative article that will elaborate on specificity of artist’s books at the library of Vilnius University of which the big part belonged to Paris-based Lithuanian graphic artist Žibuntas Mikšys (1923-2013) and to see how his contemporaries in France could have influenced his artistic practise, and subsequently practise of other artists in Lithuania.

Brigitte Olivier

Dans l’évolution de mon travail, plus particulièrement photographique, j’ai parfois développé l’idée de documents annexes (livres d’artistes, carnets, jeux…) en parallèle aux images et qui pourraient prendre une place indépendante.
D’une façon générale, je me suis attachée, au cours de mes recherches sur le paysage – dans son sens large -, à réaliser des séries, puis des sortes de collections dans l’optique d’accumuler par l’image, parfois par les mots…

Ainsi, certains travaux en cours pourraient progresser grâce à une résidence au sein du Centre des livres d’artistes pouvant me permettre de prendre un temps de réflexion en déplaçant mes codes et mes usages afin d’aboutir des projets pour l’instant au stade de théorie, ou de prototypes.
Ce qui signifie de ne plus voir le livre ou le document seulement comme supports photographiques mais comme objet à part entière.

La résidence est un moment à la fois de réflexion et de passage vers la préparation et la finalisation de l’objet.
Mes projets ont différents stades dans leurs avancements et le temps imparti des 3 semaines de résidence pourra les faire avancer chacun à leur niveau.

Quelques axes de travail à développer partent quasi tous d’un fonds d’images déjà existant.
Questionnaire Moleskine, un questionnaire, sur la base de questions auxquelles il est difficile de trouver une réponse – adressé à des artistes : réfléchir sur plusieurs questions de présentation, autour de chaque carnet / graphisme sur couverture du carnet / différentes couleurs pour chaque question…
Import-export, travail sur liste de noms de « camions » emmagasinés sur 20 ans qui pourrait faire l’objet d’une restitution, études sur l’organisation des noms, le graphisme original, choix des marques de transport, (réflexion sur une répartition… ou, comment créer une suite).
– Photographies, recherche pour une série de cartes postales (principe des points cardinaux ? NB/couleur ?) : à réaliser sur place.
Mémory : j’ai en archives 2 séries d’images (Murmures et Disparition) qui déclinent des motifs répétitifs mais dont chaque sujet est une identité territoriale. Je souhaiterais faire une recherche pour réaliser un jeu de memory – ou « jeu de mémoire » (sélections, essais de nombres, essais d’associations…) et imaginer une boîte-coffre pour chaque série.

Ces projets peuvent encore évoluer d’ici le début de la résidence et s’orienter vers des pistes supplémentaires.

Je souhaite bien évidemment m’immerger dans le contexte du CDLA, de sa collection et de ses expositions ; regrouper les informations qui me seront nécessaires et faire évoluer mes projets dans une ambiance de travail appropriée.

Le temps de résidence de 3 semaines s’échelonnera avec des intervalles, étalés sur l’année 2023 (septembre, octobre, novembre).

18/09/23 ➨ 23/09/23 – 16/10/23 ➨ 21/10/23 – 13/11/23 ➨ 18/11/23

Brigitte Olivier.

Léo Carbonnet & Léonore Conte

Léo Carbonnet est artiste, designer graphique et enseignant. Léonore Conte est enseignante et docteure en design graphique, chercheuse associée à l’université Paris 8. Depuis 2021, ils mènent ensemble des projets de recherche portant sur les pratiques éditoriales des artistes et designer.euses, sur le livre, ses modes de production et de publication, sur l’artisanat et les recherches d’autonomie et de sobriété dans le travail. Durant leur résidence au cdla, ils s’intéressent d’une part à l’organisation de la collection, aux outils de visualisation et de diffusion de ses archives. D’autre part, ils souhaitent interroger la nature formelle du signe typographique et de l’écrit chez les artistes dont les productions éditoriales se trouvent dans les collections du Centre.

Andrée Ospina

Andrée Ospina est artiste-chercheuse, poétesse, bibliothécaire.
Je me demande comment les artistes femmes ou LGBTQIA+ se sont saisis de ce médium qu’est le livre à travers l’histoire – quels sont les formes, les narrations, les discours, les réseaux produits. La connaissance que j’ai des pratiques historiques de l’édition d’artiste concerne surtout des hommes et des pratiques conceptuelles ou « formalistes ». 
Ma pratique intégrant la poésie, et celle-ci étant très présente dans l’histoire du livre et de la revue d’artiste comme dans les mouvements féministes et queers, je m’intéresse aussi aux relations qu’entretiennent édition d’artiste et poésie chez ces personnes, ainsi qu’aux parallèles à tisser entre fanzine et livre d’artiste. 
Me plonger dans une collection telle que celle du CDLA me semble être un bon moyen de mener ce travail. À travers la consultation d’ouvrages et d’œuvres j’entends nourrir ma propre pratique, basée sur l’écrit, la publication et l’image, et me repositionner face à une certaine histoire de l’art. Je souhaite également alimenter le travail que je mène avec la collection BBQ, une bibli itinérante lesBi-Bi-Queer. 

Audrey Potrat

Audrey Potrat ➤19 – 23 décembre 2022.
Dans ma pratique je questionne le paysage dans sa forme visuelle, avec ses masses et ses courbes. Dans des images composées de formes graphiques et texturées je dessine des décors, des lieux et des espaces principalement sur papier et en édition. Dans ces différentes notions je m’intéresse aujourd’hui au territoire comme lieu d’appartenance et de racine. Je m’intéresse au nom des lieux, à leurs coordonnées géographiques, à leurs emplacements comme repère et empreinte dans le temps. C’est pour développer ces notions et répondre à ces différentes questions que j’entame aujourd’hui un travail de recherche théorique et plastique au centre du livre d’artiste.

Anne Balanant

Anne Balanant➤ 18 – 22 avril, 20 – 21 mai, 3 – 4 juin et 1 – 2 juillet 2022
Anne Balanant est bibliothécaire à l’École européenne supérieure de l’image – Angoulême.
Je souhaite réaliser un travail de recherche sur l’histoire du livre d’artiste en Islande.
Depuis les années 50, l’Islande est un terreau fertile pour le livre d’artiste. En témoigne le projet Dulkápan, une collection en ligne répertoriant les livres d’artistes islandais et européens des années 50 à nos jours. L’Islande compte également des collections importantes de livres d’artistes, notamment au Living Art Museum (Nýlistasafnid – Nýlo) de Reykjavík et à la bibliothèque des beaux-arts de Reykjavík. Je souhaite démarrer mes recherches au Centre des livres d’artistes à Saint-Yrieix-la-Perche.
J’ai déjà identifié dans la collection des artistes islandais (Rúri, Erró, Kristján Guðmundsson), ainsi que des artistes ayant résidé en Islande et produit là-bas des livres d’artiste (Dieter Roth, Dorothy Iannone, Roni Horn, Jan Voss, Ben Vautier). Ce premier temps de recherche me permettra de faire un état des lieux des dynamiques et des réseaux qui unissent les artistes islandais aux artistes internationaux. J’envisage dans un deuxième temps de faire un travail similaire en Islande, en explorant les collections mentionnées et en entrant en contact avec l’artiste et amie Brák Jonsdóttir, contributrice d’un projet collectif de recherche sur l’histoire du livre d’artiste en Islande.